vendredi 29 mai 2015

BRM 600km à Château Thierry

Cette fois-ci, c'est dans la poche ! La série des BRM est terminée, me voici donc qualifié pour le prochain Paris-Brest-Paris Randonneurs. 
A la fin de cette belle série (3 BRM 200, 1 BRM300, 1 BRM400 et 1 BRM 600), je me rends compte que le plus difficile fut le BRM 200 de Château Thierry ! En tout cas, je remercie le club de Château Thierry d'avoir organisé tous ces brevets et plus particulièrement Pascal et les cyclos du club (Daniel et Olivier surtout) avec qui j'ai toujours autant de plaisir à rouler.
Je viens de réaliser ma pré-inscription : numéro de dossier FR-4164 (Y-aurait-il déjà 4163 pré-inscrits avant moi ?)
Mais avant cela, j'ai dû parcourir les 23 et 24 mai 600 kilomètres sur les routes de Picardie, de Champagne, de Bourgogne et d'Ile de France.
Samedi 23, 6 heures du matin, près de la gare de Château Thierry, nous sommes quinze cyclo-randonneurs à prendre le départ de cette randonnée. 
C'est un circuit que je connais pour l'avoir déjà emprunté en 2010. Cela reste un très beau souvenir de vélo avec une douzaine de cyclos sympas !

http://montour1959lasuite.blogspot.fr/2010/05/brm-600-le-recit.html

Il y a là Alain et Pascal avec qui j'ai déjà fait route sur les BRM 300 et 400, ainsi que Jean avec qui j'ai roulé lors de la Flèche Vélocio. A priori, nous devrions être 4 à rouler ensemble. Devrait s'ajouter à notre petit groupe Didier, un cycliste vosgien qui m'a contacté après avoir lu les récits de mes BRM 300 et 400.
Finalement, à part un Belge qui prend la poudre d'escampette dès le pied de la bosse de Nesles la Montagne, nous allons rouler à 14 jusqu'à la nuit ! Les plus forts (et il y avait quelques "costauds" !) adoptent un rythme raisonnable permettant à notre groupe de progresser à une allure rapide (Le vent nous pousse.) mais régulière.
L'ambiance du groupe est conviviale. Il fait beau et le parcours est plat ! Nous traversons la plaine de Champagne à vive allure pour atteindre la vallée de l'Aube, rivière que nous allons suivre jusqu'à sa source, à vive allure toujours.
Alain fait l'avion...
..et dans ce groupe, c'est un peu "Tous pour un, un pour tous." 
Voilà bien longtemps que je n'ai pas trouvé une telle ambiance sur un BRM dans un groupe de cyclos aussi nombreux, sinon sur ce même circuit en 2010.
Durant quelques kilomètres, nous empruntons le parcours du BRM 400 et comme deux semaines auparavant, le vent nous pousse ! Ici, ça grimpe un peu, un tout petit peu, et notre ami Vosgien mène le paquet.
Plutôt que de faire pointer nos cartes au bistrot de Radonvilliers, nous prolongeons de 3 km jusqu'à Port Dienville où nous faisons notre première pause.
Avec Alain et Pascal, nous nous sommes déjà arrêtés à ce bistrot voici deux semaines. Peut-être devrions-nous demander une carte de fidélité ?
Aujourd'hui, le service est un peu lent mais j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire car j'ai un peu les grosses cuisses...
Il fait beau, la route est encore longue, alors... profitons !
Mais après environ une heure d'arrêt, nous repartons vers Montigny sur Aube où nous devons faire pointer notre carte de route. Ici, comme en 2010, point de commerce pour apposer le précieux tampon sur nos cartons. Pascal validera quand même notre passage.
Pour ma part, je profite de cet arrêt pour réserver le repas du soir dans une pizzéria à Vénarey les Laumes. Nous devrions être 13 à table (Notre compagnon de route du club de Frépillon a réservé une chambre d'hôtel à Montbard) pour partager un menu... cycliste : Tagliatelles à la bolognaises, tarte au citron ou glace et café. De quoi attaquer une nuit sur le vélo le ventre plein.

Dans un petit village après Montigny sur Aube, nous allons refaire le plein des bidons dans un cimetière, comme d'habitude. 
Puis nous reprenons notre marche en avant vers Dijon. Peu après nous rejoignons un vélo couché qui participe au même BRM que nous. Il est parti après nous et nous a doublés pendant notre arrêt à Dienville.
Ouf ! ce soir nous serons 14 à table...
La campagne est magnifique et je regrette un petit peu, un tout petit peu, de ne pas pouvoir flâner un peu plus mais il serait stupide de ne pas continuer à profiter de la compagnie d'un tel groupe de rouleurs.
 Bientôt la route devient plus vallonnée. Nous quittons la vallée de l'Aube pour passer dans la vallée de la Tille.
A Is-sur-Tille, nous effectuons notre troisième pointage. C'est la fin de l'après-midi et l'occasion de nous alimenter un peu.
Chacun profite de ce repos bien mérité...
Nous atteignons la moitié de la randonnée. 
Il manque un cyclo à l'appel. En quittant Is-sur-Tille, j'aperçois son vélo près d'une boulangerie et décide de l'attendre. Tranquillement, nous reprenons la route avec quelques minutes de retard sur le petit peloton.
Après quelques kilomètres, je vois revenir vers nous deux cyclistes qui se demandaient où j'étais passé. Quelques hectomètres plus loin, tout le groupe s'est arrêté pour nous attendre (C'est bien ça pour faire une pause pipi...). Super sympa, je confirme, l'ambiance.
J'explique quand même à chacun les raisons de ce retard : j'ai attendu Marius. Qu'il n'aille quand même pas s'imaginer que je me suis arrêté pour faire une photo ou pour négocier l'achat d'un vieux vélo...
Quelques kilomètres avant Dijon, nous prenons la direction de l'ouest, à Messigny et Vantoux. De Ventoux, point. Pourtant une longue côte, nous permet de passer à proximité de la source de la Seine pour basculer dans la vallée de l'Oze puis celle de l'Armançon avant de rejoindre la vallée de l'Yonne plus au nord avant Joigny.
La montée après Val Suzon éparpille notre petit groupe et, avec Alain et Pascal, nous fermons la marche.
Mais là encore, quand nous atteignons le point culminant de notre randonnée (569 mètres), nous nous rassemblons avant de plonger dans une belle descente. Il reste une trentaine de kilomètres pour arriver à Vénarey les Laumes, près d'Alésia. 
A 20H10, nous arrivons à la pizzéria "Sole Mio", 1 rue Vercingétorix, avec un peu d'avance.
Chacun s'affaire à préparer son matériel pour la nuit et puis nous passons à table. Pour ma part, sur les conseils de Fred, un cyclo d'Amiens, je me fais un petit massage des cuisses car j'ai vraiment l'impression qu'elles ont doublé de volume (l'expression "avoir les grosses cuisses" prend tout son sens pour moi en ce début de soirée, NB : ne pas oublié un produit de massage dans la sacoche pour les prochaines randonnées.), les compteurs affichent une moyenne de 28 Km/H environ pour 330 kilomètres parcourus (Pas le mien car il a rendu l'âme depuis le 116ème km, j'ai vraiment un problème avec ces engins...)
De la bière, de l'eau pétillante et des...
...PÂTES !
Après le repas, j'ai décidé de ne pas continuer à cette allure , quitte à me retrouver seul pour la nuit.
Les circonstances firent bien les choses... En effet, Jean tardant un peu à se mettre en route après le repas, nos compagnons s'en allèrent. 
La nuit est tombée et nous reprenons tranquillement notre chemin à deux. Quelques kilomètres plus loin, nous rejoignons Alain et Pascal qui nous attendent avec Fred, Philippe et Marius. Nos sept autres compagnons sont devant, nous ne les reverrons pas. Ainsi, la "sélection" s'est faite naturellement et pas à la "pédale".
Le rythme est moins effréné maintenant dans la fraîcheur de la nuit. Un seul incident vient perturber notre avancée : j'ai mal raccroché ma sacoche et à Montbard, Philippe me dit qu'elle est en train de se décrocher. Quand je m'arrête pour la remettre en place, je panique un peu, je m'énerve, n'arrive pas à la remettre, SCROGNEUGNEU... je crois même un instant qu'elle est cassée. Heureusement mes camarades m'aident et tout finit par rentrer dans l'ordre.
Au contrôle de Tonnerre, Jacky nous rejoint. Il a laissé filé le premier groupe et est bien content de nous retrouver. Nous allons pouvoir finir cette belle balade à 8.
Après un petit casse-croûte, nous prenons la route de Joigny où nous prévoyons de prendre un peu de repos. Pourtant après quelques kilomètres, nous décidons de dormir un peu.
Un petit centre commercial nous accueille et après avoir fait une razzia de cartons, nous nous couchons à même le sol (dur, le sol...).
Qu'elle est dure la vie des SdF cyclistes.
Certains dorment...
...d'autres pas : Merci, Jean, pour les photos. 
Un Paris-Brest-Paris, ça se mérite, non ?
Ces deux heures d'arrêt m'ont fait le plus grand bien. 
A 6 heures du matin, nous sommes à Joigny. La boulangerie vient d'ouvrir.
Nous allons pouvoir repartir vers le prochain contrôle à Pont sur Yonne mais le vent va retarder notre progression. Il va nous gêner jusqu'à La Ferté Gaucher.
Pont sur Yonne : Café pour tout le monde et dernier coup de tampon sur notre carte de route ! Il reste 120 km à parcourir sur des routes vallonnées en mauvais état.
Avant Provins, Christine, la femme de Jacky, nous rejoint et mène le train de notre groupe.
Comme en 2010, je propose un arrêt à la maison et à midi et demie, nous stoppons à La Ferté Gaucher pour manger un plat de pâtes que Laurence nous a préparé.
Nous prenons le temps de nous reposer, même s'il ne reste que 35 kilomètres. Christine et Jacky nous offrent le café chez eux à la sortie de LFG. 
 Et c'est un groupe de 10cyclos et cyclottes qui quitte notre petit village briard.
Jean.
Jacky, Fred, Christine et Philippe.
Pascal.
Alain.
Marius.
Et Laurence.
A 15H45, nous arrivons à Château Thierry. Personne ne semble exténué, à bout de force. vant de nous séparer, nous prenons le pot de l'amitié au café de la gare (à moins qu'il ne s'agisse du terminus). Chacun a en poche sa qualification pour le prochain PBP.
Ce fut vraiment une bien belle balade et j'aurai vraiment plaisir à croiser le chemin de chacun de ces 14 compagnons de route : sur la route de Brest ou de Paris, pourquoi pas ?

2 commentaires:

  1. Super d'avoir roulé en équipe sur tout le brevet ! et voilà une bonne chose de faite ! Moi, il me reste encore le 600 à faire, j'ai hâte d'y être !

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  2. Une belle balade, effectivement... Je crois que j'ai eu le même plaisir à la suivre sur mon écran que vous à la pédaler!
    En groupe, en plus: le top!!!

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