dimanche 28 août 2011

Mon Paris-Brest-Paris 2011 : Villaines la Juhel - Brest.

En ce lundi matin, l'affluence n'est pas énorme à Villaines la Juhel, les gros pelotons sont toujours devant moi.
Le départ pour cette deuxième étape vers Fougères se fait donc tranquillement.
Cela me laisse le loisir de faire quelques photos...
Je roule avec un petit groupe de Taïwanais, je récupérerai même un petit drapeau !
Un autre Taïwanais se repose sur un trottoir, vive le confort moderne !
Et si le calvaire semble avoir commencé pour certains cyclistes...
... celui-ci ne s'est pas mis à genoux pour prier !
Les kilomètres défilent tranquillement me faisant passer de Lassay les Châteaux à...
...Ambrières les Vallées sur les jolies routes de la...
...Mayenne.
Les Mayennais sont accueillants au Paris Brest Paris. Les spectateurs sont toujours  présents : Grands et...
...petits !
Peut-être même y-a-t-il parmi eux de futurs participants !
Les stands de ravitaillements sont nombreux...
...et font le bonheur des cyclos fatigués par une nuit blanche.
 A Lévaré, Clara et ses amies ont  préparé de bons gâteaux qui font les délices de concurrents japonais. Je dois avouer que moi aussi je les apprécie...
Elles ont même monté un stand pour que nous soyons à l'abri ! Merci les filles...
Car en effet, la pluie tombe drue...
Autoportrait pluvieux : Souvenir de 2007 ? Non, de 2011 ! 
J'arrive à Fougères vers midi et demie. Si je ne suis pas trop mouillé, c'est grâce à mes garde-boue et à mon poncho. Mais j'ai le moral dans les chaussettes : est-ce que cela vaut le coup de recommencer un PBP comme en 2007 ?
Je décide de me restaurer et je prendrai ma décision ensuite : continuer ou rentrer sur Paris ?
Lorsque je repars, il pleut encore et ce qui me décide à  prendre la direction de Brest, c'est le vent favorable. Mais le coeur n'y est vraiment pas !
Le château de Fougères paraît bien triste dans cette grisaille.
L'étape vers Tinténiac est courte (54km) et pas trop difficile. Le vent est favorable et la pluie cesse enfin. Marc, de l'ACP, me rattrape sur son vélo couché et cela me fait du bien de voir une figure connue ! 
Les cyclos en tandem-tricycle font la sieste...
...comme beaucoup d'autres cyclistes en ce début d'après-midi.
A Tinténiac, je retrouve enfin cette ambiance de fête de PBP. La foule est nombreuse et sur le podium, un Japonais s'initie aux danses bretonnes !
Ici, mon arrêt est de courte durée et les bénévoles sont toujours souriants. Avant de partir, je rencontre Didier qui m'annonce son abandon à cause de violentes douleurs aux pieds.
La montée vers Bécherel se fait tranquillement, sous la menace d'un orage qui m'épargnera !
Quelques kilomètres plus loin, c'est le contrôle secret de Quédillac.
Ici aussi de nombreux spectateurs sont venus nous applaudir !
Pour ma part, je connais une première alerte "BOBO" ! Mon muscle jambier antérieur droit (Les habitués de ce blog le connaissent bien...) commence à me faire souffrir. Un petit massage s'impose, j'enfile ma chevillère (et la bobinette cherra ?...) et je repars, un peu inquiet.
A quelques hectomètres de Quédillac, je photographie la photographe de la société Maindru...
... et réciproquement !
Encore 220km pour arriver à Brest et le Blaireau nous salue !
Il y a toujours des ravitos : merci les petits Bretons !
Et des cyclos qui roupillent un peu n'importe où : celui-là n'est vraiment pas très prudent ! Ne serait-il pas mieux dans les fougères, il vaut mieux être réveillé par un sanglier que par une voiture, non ? Mais cela participe sans doute d'un certain folklore du Paris Brest Paris aux yeux de certains participants.
A partir de La Trinité Porhoët, je croise des cyclistes de retour vers Paris !
La route vers Loudéac est, comme d'habitude, fort agréable d'autant plus que je peux enfin rouler en peloton avec  des cyclos de Loudéac justement.
Ambiance garantie dans la petite ville des Côtes d'Armor !
La foule familière de mes précédents PBP est bien présente !
Après avoir pointé mon carnet de route...
... je vais prendre une douche qui me fait le plus grand bien même si les trois feuilles de papier essuie-tout généreusement données pour m'essuyer ne suffisent pas, j'ai heureusement une serviette dans la sacoche du vélo !
La nuit tombe à peine lorsque je me présente au restaurant et je pense continuer à rouler jusqu'à Saint Nicolas du Pélem, voire jusqu'à Carhaix car je ne me sens pas fatigué.
Hélas, pendant que je dîne (et que certains se reposent...), un orage éclate sur Loudéac. Je décide alors de me reposer ici en allant me coucher pendant quelques heures. Lorsque j'arrive au dortoir, il est quasiment vide contrairement aux éditions précédentes où il était difficile de trouver une place de couchage. Je demande qu'on me réveille à minuit et demie.
Mes voisins de sommeil sont de bruyants ronfleurs (Ne faudrait-il pas prévoir une question supplémentaire sur le bulletin d'inscription : "Ronflez-vous ?" ; afin de prévoir des dortoirs "Ronfleurs" et des dortoirs "Non ronfleurs"...) et un camion frigo "ronfle" lui aussi dans la cour du lycée qui nous accueille. Je n'arrive pas à fermer l'oeil, mais je me repose quand même.
A minuit, je me lève et repars pour une étape nocturne vers Carhaix : 
Chouette, l'orage a cessé mais la route reste mouillée.
Et comme d'habitude, les commerçants et les habitants de Merléac nous accueillent chaleureusement. On peut se restaurer et même dormir !
Après avoir avalé un café et un morceau de far , je continue vers Carhaix. A peine ce chaleureux village quitté, je réconforte un cyclo qui vomit tout son "quatre-heures" (du matin). La trentaine d'heures de vélos commence à marquer les organismes.
Cette étape vers Carhaix sera agréable, même si l'absence de marquage au centre de la route demande une grande vigilance mais mon éclairage me permet de rouler sereinement. ce qui n'est pas le cas de tous : un cyclo de l'Isère me demande ainsi s'il peut m'accompagner jusqu'à Carhaix car son éclairage est insuffisant.
Heureusement, il est d'une fort agréable compagnie et la nuit converser avec quelqu'un est un bon moyen de lutter contre le sommeil.
Petit arrêt à Carhaix où j'avale un nouveau plat de pâtes !
Après Huelgoat, dans le petit matin froid, le brouillard apparaît.
La montée puis la descente du Roc Trévézel se fait dans un monde irréel peuplé des fantômes cyclistes que nous croisons.
Dans cette descente, je m'arrête pour saluer les contrôleurs de l'ACP, Michèle et Christian Gibert, qui m'apprennent le décès d'un cyclo américain.
Et ici, ils doivent rappeler la prudence aux cyclistes qui ne se rendent pas toujours compte qu'il ne sont pas très visibles des automobilistes et des camions qui les doublent parfois dans des conditions limites.
A Sizun, je prends le petit déjeuner en compagnie d'un Anglais charmant.




La boulangère et ...


















...le boulanger offrent le café aux cyclos : encore des Bretons sympathiques !
(Désolé pour la qualité des photos mais mon appareil n'aime pas lhumidité...)






Je prends encore le temps de photographier cet arbre dans le brouillard...
 ... et ce cycliste, va-t-il à Brest ou à Paris  ?
Et Brest m'apparut, enfin !
Autoportrait brestois...
"Est-ce que désormais tu me détestes
D'avoir un jour quitter Brest
La rade, le port, ce qu'il en reste
Le vent dans l'avenue Jean Jaurès...
...Tonnerre, tonnerre, tonnerre de Brest
Mais nom de Dieu, que la pluie cesse
Tonnerre, tonnerre, tonnerre de Brest
Même la terre part à la renverse..."
Christophe MIOSSEC
Le cyclo aussi est gai d'être arrivé à Brest !
Et même si l'approche fut un peu longue, la moitié de l'épreuve est faite !
Faire valider son passage à Brest, boire une bière au comptoir d'un bistrot brestois (Pour me souvenir du temps lointain où j'étais étudiant dans cette ville ?) et 
pédaler, pédaler pour... Revoir Paris !

1 commentaire:

  1. Félicitations pour les photos commentées.
    Nous ne nous sommes pas croisés, mais nous n'étions pas loin.
    Je suis arrivé sous l'orage à Loudéac vers 22h30 pour repartir vers 2h30 du matin. J'aurais apprécié te rencontrer, mais n'aurais pas pu te suivre. J'ai fait 90h06.

    Eric, le mono-manivelle du C.T.Alenconnais.

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