samedi 20 novembre 2010

Dans la roue de Freddy Maertens (4)

Je reviens consacrer un message au champion belge après quelques jours d'absence. Il y a encore tant à dire à son sujet. Mon récit n'est pas très linéaire, je sais... mais je n'ai pas la prétention d'écrire une biographie du Champion...
Janvier 1974, Miroir du cyclisme n°181 publie un grand article de Gilles Delamarre (Photos de Roger Monnet) à Freddy Maertens, un jeune loup venu de la mer : Echec au roi...
J'apprends tout d'abord dans ce papier que l'expression "vacciné avec un rayon de bicyclette" serait de René Fallet, ce qui ne m'étonnerait pas. 
Et cette expression s'applique tout à fait à Freddy.
Son cousin René Maertens lui aurait "passé le microbe" du vélo. Dès 6-7 ans, il suivait avec son père les exploits du cousin.
On fait également la connaissance des parents qui habitent Lombardsijde au nord d'Ostende où ils sont commerçants. Il ont toujours soutenu leur rejeton dans la voie du vélo puisqu'il put abandonner l'école à 16 ans pour s'y consacrer entièrement.
En plus des débuts prometteurs de sa jeune carrière, Freddy parle de son amitié avec Jean-Pierre Monséré, le champion du monde professionnel de 1970 qui mourut accidentellement en course en mars 1971. La carrière éclair de "Jempy" fut celle d'un brillant champion présenté lui aussi comme un rival potentiel du roi Eddy.
Sa jeune épouse Carine est d'ailleurs la nièce du champion décédé.
Six pages dans le Miroir du cyclisme, cela prouvait la notoriété montante du jeune Flamand. Ceci étant complété par une interview de son directeur sportif chez Flandria, Brik Schotte, le dernier des Flandriens comme était surnommé celui qui participa à 20 Tour des Flandres (il en gagna 2). 
Il termina aussi les 4 Tour de France de l'après-guerre, enlevant la dernière étape du Tour 1947. La fameuse étape où Robic gagna le Tour de France sans avoir porté le maillot jaune, après avoir attaqué dans la côte de Bonsecours au sortir de Rouen dans l'ultime étape Caen-Paris !
Il termina deuxième du Tour 1948 derrière Gino Bartali. 
Si le directeur sportif dit les espoirs qu'il met en Maertens, il nous parle aussi de son métier. A notre belle époque des oreillettes et de la TV dans les voitures des directeurs sportifs, le vieux Brik indique que son rôle est "...surtout avant et après la course. Il faut veiller à ce que les coureurs s'entendent bien, à ce qu'ils partagent les prix suivant les accords passés. Le voyage doit être parfaitement organisé pour que les coureurs n'aient à s'occuper que de leurs bicyclettes. Il faut prendre des coureurs que l'on aime bien et un masseur et un mécanicien capables eux aussi d'avoir le bon mot. S'il y a quelque chose, ils doivent le dire à table. Il ne faut pas en parler tout de suite après la course et pas en public. Je ne suis pas de ceux qui insultent les coureurs. Ensuite, à l'hôtel, à table, avec le vin que je leur fais boire, 2 à 3 verres pas plus, on parle, on bavarde, on rigole."
Une autre époque... 
Cette drôle de photo est parue en quatrième de couverture de ce numéro de MdC.

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